Lorsque les conflits, les guerres et l'instabilité mondiale deviennent des sujets d'actualité majeurs et sont fréquemment discutés par les adultes, cela peut provoquer chez l'enfant des sentiments de peur et d'inquiétude, qu'il vive ou non dans une zone de conflit. Le fait que l'enfant soit en sécurité ne diminue pas ses peurs ni ses préoccupations, surtout s'il les perçoit chez ses parents.
Cela ne signifie pas que les parents doivent cacher leurs inquiétudes et leur stress ; au contraire, l'honnêteté (adaptée à l'âge de l'enfant) et la communication sont essentielles. Ce dont l'enfant a besoin à ce moment-là, ce sont des parents ou d'autres adultes sûrs, chaleureux, attentionnés et bienveillants, qui non seulement seront présents pour lui, mais lui enseigneront également une leçon importante dans la vie : comment gérer le stress.
1. Soutien verbal et apaisement physique
Dans les situations de stress accru, le contact physique est extrêmement important. Si possible et si l'enfant le demande, permettez-lui de dormir en sécurité à vos côtés ou avec un autre adulte proche. Apaisez l'enfant avec des mots et essayez de ne pas penser de manière pessimiste autant que possible. Il est naturel d'avoir des pensées négatives et des peurs dans de tels moments, mais il faut se rappeler que vous devez d'abord vous aider vous-même pour pouvoir aider votre enfant. Essayez d'être aussi calme que possible et engagez des conversations adaptées à l'âge de votre enfant.
2. Établissement d'une routine
Une routine est particulièrement importante pour l'enfant dans une situation incertaine, nouvelle, changeante au jour le jour ou dont l'évolution future est imprévisible. Même si la routine à laquelle l'enfant était habitué avant de quitter son domicile n'est plus possible, une "nouvelle" routine peut être instaurée. Il est essentiel qu'elle soit répétitive et que l'enfant sache à quoi s'attendre et quel est le programme quotidien. Une routine apaisante avant le coucher est recommandée, comme la lecture d'une histoire, des câlins et des moments de tendresse, ou une boisson chaude.
Si votre enfant avait déjà commencé à prendre soin de lui-même de manière appropriée à son âge, comme se brosser les dents, s'habiller seul, faire son lit, insistez doucement mais fermement pour que cette routine soit maintenue.
3. Expression des émotions par le jeu
Le jeu est un moyen pour l'enfant d'exprimer et d'accepter ses émotions. Lorsque l'enfant exprime un sentiment désagréable ou lorsqu'il est évident qu'il est submergé, il est important de l'encourager à en parler, à dessiner ce qu'il ressent ou à exprimer autrement ce qui le préoccupe.
Encouragez des jeux ou des activités qui permettent à l'enfant de libérer des émotions désagréables ou de pratiquer l'autorégulation. Par exemple, si c'est un sentiment de colère, proposez des jeux où l'enfant pourra dépenser son surplus d'énergie physique (par exemple, lancer une balle, frapper un coussin, courir intensément, sauter en longueur, etc.).
Si le jeu prend parfois un caractère agressif (jeu avec des épées, des pistolets, des tueurs, des attaquants, etc.), c'est une réaction normale de l'enfant au stress. Le jeu physique actif sous forme de jeu plus intense stimule le développement moteur et cognitif de l'enfant, ainsi que son développement émotionnel et social. À travers un jeu plus intense, l'enfant acquiert une expérience importante de force personnelle et de confiance en soi, et apprend à réguler les sentiments de colère et d'agressivité. Cela aide à libérer les émotions accumulées de colère, de ressentiment, de peur et facilite la gestion du stress.
4. Encouragement à l'activité physique, à une alimentation saine et à un sommeil suffisant
L'activité physique a de multiples avantages pour l'enfant, l'aidant dans son développement moteur, social, cognitif et émotionnel. Chaque forme d'activité physique a un effet positif sur l'humeur de l'enfant et augmentera les émotions positives tout en réduisant les émotions négatives.
L'alimentation de l'enfant peut également influencer le repos ou provoquer de la fatigue et de l'épuisement, ce qui conduit directement à une augmentation du stress. Les enfants ne doivent pas aller se coucher affamés et doivent avoir une alimentation variée et saine.
Un sommeil sain est bénéfique et aide, entre autres, à normaliser les niveaux d'hormones du stress, il est donc très important d'assurer un temps de sommeil ininterrompu. L'activité physique et une alimentation saine et équilibrée contribuent à améliorer le sommeil, et il est recommandé d'éviter l'utilisation d'appareils électroniques (téléphones portables, télévision, ordinateur, tablettes) au moins une heure avant le coucher. Si votre enfant a des problèmes de sommeil, veillez à ce que le dernier contenu qu'il regarde sur les écrans ne soit pas trop stimulant ou perturbant, car cela affectera également la qualité du sommeil.
5. Normalisation des sentiments d'inquiétude et d'anxiété
Il est compréhensible et normal de ressentir de l'inconfort, de l'anxiété et de l'inquiétude lors de situations très stressantes et de craindre pour l'avenir de toute la famille. Montrez vos émotions devant l'enfant, nommez-les et expliquez-les. Acceptez et respectez les émotions chez vous et chez l'enfant, car elles sont toujours authentiques.
Initiez chez vous et vos enfants des comportements qui aident à réduire le stress. Impliquez-vous, ainsi que votre famille, dans des activités qui aident à améliorer votre humeur.




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